Infrastructures et équipements

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Dans le domaine de l’offre de soins globale du pays, il existe 1 383 structures publiques toutes, catégories confondues, réparties comme suit : 925 postes de santé, 410 centres de santé, 5 centres de santé améliorés, 33 centres médicaux communaux et hôpitaux préfectoraux, 7 hôpitaux régionaux et 3 hôpitaux nationaux. Sur le nombre total d’infrastructures publiques, 51% se trouvent dans un état physique et de fonctionnalité non appropriés par rapport aux standards définis (258 postes de santé, 201 Centres de santé, 12 hôpitaux préfectoraux, 5 centres de santé communaux, 4 hôpitaux régionaux et 2 hôpitaux nationaux). La plupart des infrastructures sanitaires du pays ne répondent plus aux normes standards. Aussi, avec la survenue de la MVE, 94 formations sanitaires (soit 6%) des infrastructures sanitaires du pays ont été fermées en novembre 2014 à cause de la désertion et au décès du personnel de santé.

Pour l’ensemble du pays, il existe un total de 2 984 lits d’hospitalisation avec des ratios de disponibilité qui varient entre 2 396 habitants pour la ville de Conakry et 6 797 habitants pour la région administrative de Labé. Le ratio moyen est d’un lit pour 3 600 habitants contre une norme OMS d’un lit pour 1000 habitants. Il ressort donc que le pays a besoin d’un nombre complémentaire de lits d’hospitalisation dont la programmation devra tenir compte de leur taux d’occupation.

Les équipements des établissements de soins sont composés essentiellement du mobilier médical, des appareils biomédicaux et des moyens logistiques. L’équipement biomédical est utilisé essentiellement dans les structures hospitalières. Selon les normes établies par le Ministère de la Santé Publique, chaque hôpital doit comporter un paquet d’équipement lui permettant d’assurer la prise en charge des pathologies identifiées comme étant Il est à remarquer que le taux de disponibilité globale des équipements est seulement de 16%, cette situation oblige très souvent les malades porteurs de certaines pathologies à s’orienter vers un nombre réduit de structures. En effet, dans la plupart des hôpitaux, il manque des équipements d’imagerie (radio, échographie, scanner….). A cela, s’ajoute le manque de centres régionaux de transfusion sanguine, de services de maintenance efficace à tous les niveaux et d’une insuffisance d’équipements des blocs opératoires. La notion de soins de proximité dans un contexte généralisé de pauvreté n’est donc pas assurée. Il en résulte des dépenses extra médicales pour les usagers. Les hôpitaux guinéens sont globalement sous équipés, ce qui limite considérablement leur capacité technique de prise en charge et induit une forte demande d’évacuations sanitaires.

En outre, avec la survenue de la maladie à virus Ebola, la disponibilité en kits d’équipements essentiels de prise en charge d’Ebola dans les établissements de soins est estimée 57,2%. Il n’y a pas encore de disponibilité de kits de prise en charge au niveau communautaire. On note une quasi absence d’eau potable (9%), de l’électricité (3%) de latrines fonctionnelles dans les formations sanitaires. Elles manquent également de services de restauration et d’un système de gestions des déchets biomédicaux. Selon les orientations de la politique hospitalière sont classés dans la catégorie des moyens logistiques : les ambulances médicalisées, les ambulances de transport ordinaires, les véhicules de fonction et les radios de communication VHF. Ces moyens logistiques font cruellement défaut et affectent la capacité des hôpitaux à répondre aux sollicitations urgentes des malades en situation de détresse (pas d’ambulance médicalisée, 37% des ambulances ordinaires sont en bon état, 2% des véhicules utilitaires et 25% de radio VHF).

 

Source :Plan National de Développement Sanitaire 2015-2024

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