Substances psychoactives/drogues

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Renforcer la prévention et le traitement de l’abus de substances psychoactives, notamment de stupéfiants et d’alcool En 2016, moins de 1 % de personnes âgées de 15-49 ans ont fumé des cigarettes ou consommé des produits à base de tabac qui se fument ou non n’importe quand durant le mois ayant précédé l’enquête et 1,6 % de femmes âgées de 15-49 ans ont bu au moins une boisson alcoolisée n’importe quand pendant le mois ayant précédé l’enquête. Le tabagisme semble néanmoins assez répandu auprès des jeunes élèves guinéens. En effet, une enquête effectuée en 2001 dans les établissements scolaires avait donné une prévalence de 17 %.

Alcool, cannabis, ecstasy, héroïne, cocaïne, GHB, certains médicaments (anxiolytiques, hypnotiques, antidépresseurs…) sont des substances psychoactives qui agissent sur le cerveau.

Les substances psychoactives modifient l’activité mentale, les sensations, le comportement.

Leurs effets, risques et dangers varient suivant les produits et l’usage que l’on en fait.

Les raisons de consommer diffèrent selon chaque personne. Elles sont liées à son histoire, son état de santé, son environnement familial et social.

Consommer plusieurs de ces substances augmente considérablement les risque

Toutes les substances psychoactives agissent sur le cerveau, quelle que soit la quantité consommée. Leur usage occasionnel peut engendrer, selon le produit et la dose prise, des accidents graves voire mortels. Leur usage répété est le plus souvent nocif. Il provoque des dommages physiques, psychologiques et sociaux, réversibles ou non. Cet usage peut conduire plus ou moins rapidement à l’installation d’une dépendance et d’une éventuelle marginalisation.

Quelques situations et comportements à risque

  • Consommation précoce (en particulier avant15ans)
  • Tâches nécessitant une bonne maîtrise psychomotrice (conduite automobile, conduite d’engins,

Travail sur machines…)

  • Grossesse (toutes les substances  psychoactives   ont un effet néfaste sur le fœtus)
  • Association de plusieurs substances psychoactives
  • Nouvelle consommation après sevrage
  • Automédication abusive

La dépendance

Brutale ou progressive selon les produits, la dépendance est installée lorsqu’on ne peut plus se passer de consommer sous peine de souffrance physique et psychique.

Souffrance physique: l’organisme réclame le produit à travers la manifestation de symptômes (douleurs, tremblements…).

Souffrance psychique: tout l’emploi du temps s’organise autour du produit et de la quête de plaisir des premières prises.

Les substances psychoactives agissent sur les neuromédiateurs en modifiant les messages reçus par les récepteurs.

Le cannabis (herbe ou marijuana, résine ou hashich ou shit)

Le produit actif est le THC : tétra-hydro-cannabinol.

Effets immédiats : l’inhalation de cannabis entraîne en quelques minutes une sensation d’euphorie, de relaxation, une modification des réflexes, de la perception et de l’attention (conduite de véhicules). Ces effets peuvent durer de 2 à 10 heures.

La consommation régulière provoque démotivation et désinhibition, atteinte de la mémoire, aggravation des troubles psychiques préexistants.

La concentration en produit actif (THC) est très variable selon l’origine du produit.

Le dépistage urinaire est positif dès la consommation d’un “joint” et persiste de

5 jours à plus de 60 jours après la dernière consommation, selon l’ancienneté de la consommation.

Les goudrons contenus dans la fumée de cannabis sont cancérogènes. L’exposition passive existe comme pour le tabac.

L’héroïne, la cocaïne, le crack

Ces substances déclenchent une sensation de bien-être de courte durée (flash) rapidement suivie d’un état d’épuisement. Elle peut s’accompagner de délires d’hallucinations, de comportements violents. Le phénomène de tolérance entraîne une augmentation progressive des doses avec risque mortel d’overdose.

La dépendance psychique est majeure. Pour l’héroïne, l’état de manque est intense et se manifeste par des douleurs viscérales et lombaires, des sueurs, des tremblements, de l’anxiété et de l’agitation. Pour la cocaïne (et le crack), l’état de manque est grave et entraîne des comportements dépressifs allant jusqu’au suicide. Le sevrage de ces produits ne peut s’envisager qu’en milieu médical spécialisé.

Les autres produits (amphétamines, ecstasy, LSD)

Les amphétamines sont des psychostimulants puissants. Elles suppriment la sensation de fatigue et peuvent conduire à l’épuisement. Les effets durent plusieurs heures. Le retour à la normale (descente) passe par des phases dangereuses : crises d’angoisse, dépression, état suicidaire.

L’ecstasy : est une amphétamine. C’est la molécule fétiche des rave-parties. Des comprimés de toute composition y circulent sous apparence ludique et attractive et peuvent contenir des substances très toxiques.

Le LSD : est un hallucinogène puissant provoquant le “voyage”, ou “trip”, qui dure 5 à 12 heures, agréable ou cauchemardesque (“bad trip”). Il entraîne des conduites délirantes, des accidents psychiatriques graves et durables, voire mortels, et des résurgences extrêmement graves.

Drogue du viol et soumission chimique : le GHB (acide gamma hydro butyrique)

Produit initialement utilisé comme anesthésique, il entraîne en 5 à 15 minutes un état d’ivresse et de détente, une désinhibition et une amnésie profonde.

Selon le consommateur et la dose, l’effet dure d’une à plusieurs heures. À forte dose, le GHB provoque un sommeil profond voire un coma.

En raison de ses propriétés incolores, inodores et sans saveur, il peut être mélangé à une boisson et utilisé à l’insu des personnes, en particulier lors de soirées ou en boîte de nuit.

Associé à l’alcool ou à d’autres substances nocives, ce produit peut se révéler très dangereux voire mortel. Par ailleurs, de multiples produits peuvent entraîner un état de soumission chimique.

https://www.acms.asso.fr/sites/default/files/substances_psych_1.pdf

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